Collège
Commencée avec le chien il y a plus de 10 000 ans, la domestication animale a constitué une étape cruciale dans le développement des sociétés humaines. Du cheval à la poule, de l’éléphant à l’abeille, sur tous les continents et de façon indépendante, la domestication va modifier l’évolution de nombreuses espèces animales mais aussi notre environnement. Quelles en sont ses origines ? Ses buts recherchés ? Ses modalités ?
De manière grossière, on pourrait considérer qu’un animal domestique « serait celui qui, élevé de génération en génération sous la surveillance de l’homme, a évolué de façon à constituer une espèce, ou pour le moins une race, différente de la forme sauvage primitive dont il est issu » (René Thévenin). Cette définition est valable pour des espèces sur lesquelles l’action domesticatoire a été très poussée (chien, bœuf, porc), mais n’est plus vraie pour certaines espèces qui, bien que conçues comme domestiques dans le sens commun, ne montrent pas pour autant de telles modifications.
Même si le scénario de domestication est difficile à reconstituer pour chaque espèce, elle débute par le prélèvement d’une partie d’une population sauvage qui est isolée de son environnement pour vivre au contact de l’homme, et forme ainsi un groupe fondateur, dont la diversité génétique n’est pas forcément représentative de celle observée au sein de la population sauvage.
Au fil des générations, cette population isolée va connaître une micro-évolution en s'adaptant aux conditions d'élevage et du fait de la sélection humaine.
Elle est marquée par l'apparition de traits domestiques, c'est-à-dire des nouveaux caractères interprétés comme des mutations génétiques conservées voire sélectionnées alors que les allèles qui les portent seraient restés rares ou auraient été éliminés par sélection naturelle à l'état sauvage.
S’appuyant sur un diaporama et des pièces ostéologiques, l’animateur répondra à ses questions en insistant sur les modifications morphologiques, physiologiques et comportementales des animaux domestiqués par comparaison avec les formes sauvages.
L’objectif de l’animation est de :
- Expliquer l’intérêt de la domestication
- Comparer les caractères morphologiques et anatomiques des espèces sauvages et domestiquées
- Analyser l’impact de l’homme sur l’environnement
- Communiquer à l’écrit et à l’oral.
Pendant l’animation, le médiateur s’appuiera sur des pièces ostéologiques issues des collections du Muséum de Bordeaux, ainsi que sur un diaporama présentant les principales espèces domestiques et les grandes étapes de leur domestication.
Pour réserver un atelier du Muséum chez vous et pour toute question, consultez la rubrique Préparer la visite d'un médiateur.